Jeunes ou plus âgés, urbains ou ruraux : les jardins, les parcs,  les forêts font du bien dès que l’on prend le temps de les regarder, les écouter, les sentir, les toucher, les goûter. La recherche empirique en psychologie environnementale soutient le propos. Mais s’y frôler les pieds en pleine conscience est tout aussi bénéfique par ses facettes esthétiques car soutenant un processus de découverte, d’exploration et de changement.

La marche dans la Nature serait véritable ressource pour des esprits en vitesse: il suffit de ralentir et parfois même de s’y perdre pour créer un chemin nouveau. Comme nous l’ont enseigné les performance artists-marcheurs dans les paysages, (Richard Long ou Hamish Fulton; Francis Alysse et Francesco Careri) la marche est aussi une forme de pratique esthétique qui en appel à une processus de création particulière car éphémère.

Vagabonder pourrait ainsi se rapprocher d’une forme de continuous drawing, une dérive  qui  fait penser aux propos de Klee parlent du dessin : « Une ligne est un point qui est parti marcher, faire une promenade ».  Sauf que la ballade, comme une chorégraphie, ne laisse que peu de traces visibles (à moins de redoubler par une intervention de type land art in situ, de la photographie, des dessins).

La production artistique animant la personne et ses pieds sont porteurs d’une production de sens. La trace s’exprime comme une danse, sans laisser de marques visibles, dont le souvenir siege dans le corps.

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